Récit du raid 28,

Après plus d’un mois d’entraînements de 3 fois 25 km de cross de nuit par semaine, on y est.
Patrick a malheureusement dû laisser sa place et Marc nous a rejoins dans la semaine pour relever le défi.
On est prêt, chargé comme des mules (et non comme des coureurs du tour de France), la crainte c’est de manquer d’eau, dans mon sac :
3 litres d’eau, un change, des piles, la pharmacie et plus de 40 barres survitaminées. Pour le reste, on est sûr d’avoir froid et que ça va être long.
L’organisation a innové une fois de plus, des bus de la RATP (rentre avec tes pieds) nous ont déposé à minuit au milieu de nulle part pour une première CO. La carte est imprécise, plus de 2h pour 2h de bonification, pas bon, il y en a même qui se sont fait tirer dessus.
Et nous voilà partis, la nuit est froide et il y a du brouillard qui nous met un voile blanc, il faut parfois éteindre la frontale pour voir un bosquet à 10 m de nous. Les cartes tracées dans le bus ne sont pas à jour, les paysans ont bouffé les chemins, la solution azimut sanglier est inévitable. Le sol est gelé, les mottes de terre sont comme des blocs de granit, mais consolation ça ne colle pas.
Ça se complique il faut passer des ruisseaux, Florence a testé le bain de siège, pieds et mains inclus !
C’est très dur de se réchauffer, en plus on jardine autour de balises que des cons ont déplacé ou tout simplement viré…
Les barrières horaires toujours trop justes sont reculées d’une 1/2 heures, mais on l’apprend un peut tard pour le moral. On est toujours en cours pour le parcours long mais le choix est à faire au PC3, il est 7h30 on en a plein le cul et on est pas sûrs de passer la seconde barrière horaire.
Florence, qui ne dit jamais rien, s’impose : « on prend le cours », on la bénit tous. On apprendra par la suite que seul 4 équipes sont parties sur le long et qu’elles n’ont pas toutes finies. Le jour se lève mais le brouillard est toujours là, la température baisse, c’est plat, les balises très éloignées.
On ne va pas boire toute notre eau, elle a gelé dans les tubes des camelbacks ! Vers 11h, c’est le dégel, là ça colle au basck, les NIKE top light se sont transformées en sabots de 4 kg, mais des coupes à travers champs nous font remonter plusieurs équipes. Après pas loin de 70 km et 13h de course, c’est l’arrivée à Béville le Comte pour une bonne soupe.
Il n’y a pas de classement officiel sur le court mais on arrive deuxième, pas d’info sur le général, les parcours longs n’étaient pas arrivés lorsque nous sommes rentrés. Bilan des courses, on c’est fait chier mais on est fier de l’avoir fini, DSA toujours zéro abandon. L’organisation devra bosser dur le côté ludique ou s’orienter vers l’ultra-trail…
La Beauce n’est pas une terre d’aventure, c’est une terre d’agriculture ! Félicitations à tous, Florence pour sa volonté et bien avoir jugé nos limites, à Pascal et Bertrand pour l’assos, à Marc qui a eu 3 jours pour se préparer et une pensée pour Patrick qui a sûrement du souffrir plus que nous ce WE.
Gérard (aussi photographe)

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