XTrem Run 2006

Quatre équipes DSA engagées sur l'Xtrem run.
Raid bien organisé.
Terrain difficile beaucoup de boue mais heureusement pas de pluie. 48 balises à aller chercher sur le grand parcours et 24 sur le court. Départ pour le long à 20h, pour le court 22h. L'équipe François, Pascal, Mathieu, Gilles part très vite mais perd 15 mn dans le prologue pour le choix d'un mauvais chemin.
Petit à petit nous rattrapons notre retard et nous revenons dans la tête de la course grâce à un super choix d'orientation de François. Après 3h de course et de boue, Mathieu commence à avoir de grosses douleurs. Nous sommes obligés de laisser quelques balises.
Mathieu souffre mais courageux il remplit son contrat et nous franchissons la ligne d'arrivée à 3H55.
Toutes les équipes DSA sont rentrées dans les temps...
Donc au gymnase nous (Jo, Caro et son copain, Thomas, et moi) retrouvons cinquante équipes qui ont choisi une seule boucle (le trajet dit « découverte »). La moitié de ce contingent, dont deux équipes DSA, est parti deux heures plus tôt pour effectuer deux boucles en tout (l’Xtrême Run). Il faut prendre un peu de temps pour inscrire quelques balises sur la carte (« marquer des points » ?) et choisir la stratégie : pour nous ce sera dans le sens des aiguilles d’une montre. Au briefing, l’organisateur nous annonce que 2 balises cernées de boue et donc inaccessibles.
Nous voilà dans l’ambiance. Le prologue. Nous avons commencé par être guidés entre deux balises situées à Bray : faciles à trouver, il y avait deux gros troupeaux qui y allaient : même pas besoin de regarder la carte restait plus qu’a choisir le groupe le plus rapide !
Balise 1 : vu la vitesse à laquelle on a trouvé cette balise située « coté du cimetière britannique », on avait du choisir le bon groupe.
Balise 7 : après 3 km de route, les champs s’étendent à perte de vue sur des plateaux seulement parsemés de quelques bosquets. La balise, ainsi que les deux suivantes sont faciles à trouver, au détour d’un bois ou dans des haies. Jo nous parle du dernier film de clint Eastwood et de la boucherie qu’a pu être la guerre du Pacifique. Dans ce coin de la Somme nous sommes dans le sujet puisque les Anglais ont pu perdre 16.000 soldats en une matinée pendant 1914-1918.
Rempart naturel Mais pourquoi ces groupes plus loin s’escriment t ils au milieu des clôtures alors qu’il suffit de contourner un peu plus bas ? D’ailleurs la carte nous indique un très grand « froncement » de courbe de niveau, donc un fort dénivelé. Et là, émerveillement : le reflet de la lune sur les lacets d’un bras de la Somme . Arrivés au pied de cette falaise naturelle, nous comprenons notre erreur. Une route nous facilite certes l’accès au bas mais les positions à repérer (balises 12 et 13) sont situées plus haut, à flanc de coteau. Il faudra donc remonter.
J’ai entendu 2 personnes dans une équipe crier de douleur en touchant une clôture, électrifiée sur sa partie supérieure. Jo veut grimper sur le talus et passer l’obstacle malgré tout. Moi j’essaie d’entraîner l’équipe un peu plus loin quitte à laisser tomber cette balise. Finalement la balise suivante est aussi sur cette zone, ce qui nous contraint très vite à y revenir. Tout le monde se demandait dans le groupe : qu’y a-t-il derrière cette barrière ? Thomas met la main sur le fil le plus haut : il dit avoir ressenti la décharge au niveau du cœur. Nous essayons avec un bâton, il fait jaillir des étincelles. Finalement Jo s’aide d’un arbre et passe l’obstacle, nous le suivons tous et l’aventure continue… (On dégotte la 13 mais pas la 14 hélas) Arrivé là haut, après avoir profité de la vue encore pendant 500 m grâce à un petit chemin de chèvre terrassé, tout le monde converge plein pot vers la 15, située derrière un petit bois.
Balise 5 : la vierge noire La seule balise pour laquelle nous nous sommes acharnés et que nous n’avons pas trouvée. Dans un bois où les repères semblaient mouvants. Même cette route goudronnée indiquée en limite de végétation ne semble pas si rectiligne que sur cette carte IGN parue dernièrement. Nous quadrillons méthodiquement la zone, nous repérons cette immense souche d’arbre déraciné, selon les azimuts de la carte, la vierge doit être derrière ce talus, elle n’y est pas. Nous ne sommes pas perdus mais nous ne trouvons pas. L’ambiance est extraordinaire avec ces arbres couverts de vigne vierge, ces arbrisseaux aux branches torturées. Mais le temps passe, aucune équipe n’arrive sur la zone, nous perdons notion du temps. Enfin je décide de quitter rapidement la zone et d’avancer sur la zone de la prochaine balise, la 6. Autre expérience : longer une forêt et se retrouver à découvert dans une clairière, située en hauteur, très joliment délimitée par deux bosquets.
Très vite nous décidons de couper au plus court et rejoindre une route balayée par les vents sur un plateau. Il y fait froid : les uns se ravitaillent, les autres essayent de se réchauffer, d’autres espèrent le faire en changeant de chaussettes (tu te reconnais, Thomas ?). La route est ensuite interminable, les articulations sont de plus en plus douloureuses. Le silence est de rigueur, dans cette ligne droite « évidente ».
A partir de la balise 19, on revoit du monde, notamment l’équipe mixte de l’Xtrem, qui a perdu une équipière, sur blessure. La balade continue de l’autre côté de la Somme, d’abord en ville, le long d’un halage, avec un petit passage sur des pots électriques au dessus de l’eau. Un peu plus loin c’est un tunnel et des voies ferrées quasi désaffectées qui nous attendent.
Le retour par la route à Bray est long et assez pénible, d’autant que nous devons laisser tomber 2 balises faciles à prendre … nous sommes voulons être bien dans les temps !
A l’arrivée : barbecue sympa… pain, saucisses grillées et cuisses de poulet al dente. Uuuum, un régal.
Nous décollons assez tôt après. Retour à Antony à 6.30.

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