24h VTT 2007

6h45 samedi matin, rendez-vous avec pascal et gilles pour un départ 7 heures pétantes car la route sera longue jusqu’à Brest. L’épreuve d’endurance a déjà commencé.
Arrivés sur place à 13h, nous retrouvons le reste de l’équipe. Olivier, Nicolas et Cyril ont installé le bivouac, gonflés à bloc, les VTT prêts à rugir. Le temps d’engloutir quelques pâtes, déballer les affaires et nous partons tous les 6 en reconnaissance du parcours.
D’entrée, piste gravillonneuse avec 2 virages à 90°, attention ça glisse ! Ca descend, ça remonte puis très vite nous sommes dans les « singles tracks » (j’ai enrichi mon vocabulaire !). Cette fois le chemin est étroit, sinueux, boueux, ponctué de quelques pierres et racines. Vers la fin de ce passage, le 1er kilomètre est accompli. On entame une partie plus rapide et ludique sur des chemins larges et secs avec beaucoup de relances. Mais attention, on l’a déjà dit, ça glisse… une 1ère côte, de belles descentes et des virages rapides qui seront négociés de mieux en mieux au fil des tours, c’est sûr ! Le 4ème kilo nous réserve des parties techniques à négocier prudemment, descente au fond d’un vallon puis debout sur les pédales pour remonter de l’autre côté où un poste de contrôle est installé. Sourire et bonjour obligatoire à chaque passage ! Cette nuit, c’est au cri de la chouette de Guilers que nous seront accueillis. Plus loin, le 6ème kilo compte deux longues côtes qui pèseront dans les jambes plus tard… la boucle se termine par un dernier ressaut puis enfin le passage herbeux libérateur. Il a fallu 24 minutes pour faire un peu plus de 6 kilomètres à un train de sénateur. Pour la course, on compte entre 15 et 20 minutes en fonction de chacun. Après discussion, estimation et calculs savants, la stratégie de course est établie : on tournera à 6, chacun son tour jusqu’à 22 heures puis ensuite par équipes de 2 durant 2h30 chacune, permettant aux autres de dormir 5 heures, ensuite on reprendra à 6 jusqu’à 15heures dimanche.
C’est nico qui prend le départ, type 24h du Mans. Les concurrents sont en ligne et doivent courir pour rejoindre leur VTT. Pan ! C’est parti pour 24 heures ! Pour nous, l’attente commence. Nico termine son 1er tour dans les 10 premiers mais nous descendons irrémédiablement – et logiquement – dans le classement au fil des tours pour enfin se stabiliser autour de la 35ème place dans la soirée sur un total de 99 équipes. Il y a là des équipes de 4 à 6, de 7 à 9, des juniors et des cadets, des mixtes. Déjà, nous surveillons les 3 autres équipes mixtes. Nous sommes 2èmes. A partir de 22 heures, phase 2 : nicolas et cyril se relayent tandis que les 4 autres se mettent au chaud dans les duvets et tentent de trouver le sommeil. Mais c’est sans compter sur l’animation qui règne sur le bivouac : il y a un concert et un groupe hurle à tue tête sont amour pour johnny et le rock and roll, tandis que des équipes ont visiblement décidé de faire la fête et goûter la bière bretonne une bonne partie de la nuit…
J’ai le sentiment de dormir enfin depuis 10 minutes mais c’est déjà l’heure ! 3h du matin, olivier et moi prenons notre relais. J’appréhendais un peu la nuit, mais je suis vite rassurée car le phare que pascal m’a scotché sur le casque pourrait éclairer un stade de foot !! Malheureusement, olivier a payé cher son enthousiasme tôt dans la nuit et a chuté lourdement dans un virage. On l’avait dit, ça glisse. Verdict : fracture du pouce, la course est terminée pour lui, forcément déçu. Il faut réveiller les autres pendant que je fais mon tour. Nicolas joue le remplaçant, tandis que pascal emmène notre malheureux copain à l’hôpital de Brest.
La course continue, nous avons perdus 2 tours sur la première équipe mixte pendant la nuit… un peu dubitatifs car, malgré l’accident, il n’y a pas eu de temps mort. Pas grave. A son retour, pascal fait le relais avec gilles. Ensuite, nous reprenons le relais à 5 jusqu’au bout. A 15 heures, arrêt des compteurs. Nous terminons 2ème mixte et 35ème au scratch pour environ 80 tours accomplis. Crevés mais contents d’avoir participé à cette épreuve plutôt atypique pour des raideurs.
Au final, une super expérience, une belle organisation – quoique perfectible côté contrôle sur les relais, combien sont-ils réellement par équipe ? les équipe mixtes jouent-elles le jeu de la mixité ? – une armée de bénévoles accueillants le sourire vissé aux lèvres, repas de qualité et non, pas une goutte de pluie en bretagne.
Dommage que ce week-end sympa ait été gâché par la blessure d’olivier, nous lui adressons tous nos vœux de prompt rétablissement.

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